Il ne se trouve à peu près personne pour dire que nous ne sommes plus en démocratie depuis le traité de Lisbonne, que nos élections sont sans véritable enjeu puisque les gens que nous élisons n’ont aucun pouvoir devant la bureaucratie européenne et sous le joug du Mark.

La seule chose que l’on puisse réellement exprimer c’est l’acceptation de la dictature ou son rejet.

Quand M. Macron parle de populistes, il parle de ceux qui refusent la dictature de Maastricht, de ceux qui refusent l’immigration folle qui en résulte, de ceux qui veulent retrouver les États-nations, seuls garants de la démocratie, de la protection des frontières, et du contrôle effectif de l’impôt.

On peut maintenir l’illusion d’un choix en permettant à l’extrême bien-pensance de s’exprimer sur ses marottes, mais il est assez évident qu’ils ne représentent  qu’un aspect de la même idéologie. Les écologistes, les antiracistes, les vociférants de toutes les chapelles orthodoxes, ont toute leur place dans l’entreprise de formatage idéologique permettant d’assurer la pérennité du système.

Une caste sans scrupule, sans vergogne, et sure de son bon droit a pris les commandes des nations occidentales depuis plusieurs dizaines d’années. Ce sont les États-Unis qui ont longtemps donné le la mondialiste, jusqu’à la catastrophe populiste incarnée par Trump. Le populo a osé se révolter, penser contre les campus, la Silicon Valley, Hollywood et toute la machine à divertir, contre la presse et la finance : un évènement impensable. Les ploucs, les red-necks comme on dit chez nos cousins ont trouvé un champion. Un homme grossier, sans respect pour les élites, pour tout ce qui compte chez les gens bien, est venu bousculer l’ordre établi.

La nomenklatura européenne a instinctivement senti le danger, d’autant que la même année les Grands Bretons ont voté pour quitter la pétaudière européenne : haro sur le baudet (l’éléphant en l’occurrence mais peu importe). Trump est devenu l’incarnation du mal, l’ami du Klu Klux Klan, le fauteur de guerre, le raciste, l’islamophobe. Mais le mal était fait, impossible de faire taire les populistes à l’aide des anathèmes habituels : le vent s’est levé.

Alors, les analyses convenues sur les programmes des partis, leurs échecs, le charisme de leurs chefs, sont autant de bavardages vains. Comme le dit Michel Onfray, il n’y a plus que deux camps véritables : celui des populistes et celui des populicides. Chez nous la situation est plus complexe qu’aux États-Unis dans la mesure où la démocratie a été confisquée par la nomenklatura. Les populistes élus ne peuvent pas réellement mettre des programmes de rupture en place.

Pourtant la situation n’est pas encore totalement bloquée. Tout d’abord, qu’on aime ou pas leurs dirigeants, les populistes arrivant au pouvoir ne sont pas coopératifs d’autant que les questions brûlantes de l’immigration et de l’islamisme exaspèrent toujours plus leurs électeurs. Si l’on y regarde bien d’ailleurs ces questions sont centrales. Pour les petites gens, les gens d’un seul endroit, la mondialisation n’est pas heureuse, elle se traduit pas un terrible déclassement et l’arrivée de populations hostiles avec lesquelles ils sont en contact direct, contrairement à ceux qui sont de partout vivant dans des quartiers protégés, gagnant bien leur vie, exerçant des professions passionnante, leur avenir est bouché et l’immigration comme l’islamisme en sont des signes infaillibles.

La situation n’est pas encore totalement bloquée car ce mouvement de fond des révoltes des peuples autochtones qui s’est traduit en France par la jacquerie des gilets jaunes entraine des tensions considérables qui risquent bien de faire exploser la structure bureaucratique européenne.

En effet, ce que l’on appelle la rigueur économique est la seule variable d’ajustement pour essayer de régler la profonde crise économique que l’Euro est en train de développer. L’Euro est la monnaie de l’Allemagne, il reflète la puissance économique de ce pays, il asphyxie littéralement les pays ayant des économies moins performantes, les pousse à un endettement vertigineux : l’argent facile obtenu sur les marchés financiers grâce à la caution de l’économie allemande est une drogue et un poison violent, plus aucun principe de réalité ne guide les dirigeants politiques, l’effondrement grec menace la France comme l’Italie. Éponger les dépenses des Grecs et les mettre au pas est une chose, faire de même avec la France et l’Italie en est une autre, et l’on peut tenir pour assuré que nous ne rembourserons jamais notre dette pas plus que les Italiens. 

La seule solution à ce marasme est de casser le système actuel, revenir à des États souverains battant leur propre monnaie et édictant leur propre loi. Tout ce qui hâte cette décision est souhaitable, en ce sens la confrontation entre l’État maastrichtien représenté par M. Macron et les populistes représentés par le Rassemblement National n’est pas vaine et sans signification, en ce sens la gifle reçue par M. Macron est un signe encourageant, en ce sens il n’y a pas d’alternative entre le vote populiste et le vote populicide.

FREXIT !

Written on May 28, 2019